Maxime Gaborit, co-fondateur de Total Freestyle et TF Formation, nous partage son point de
vue sur les cours collectifs en clubs, offrant également un éclairage sur leur évolution après 15
ans d’expérience, dans le domaine du fitness.
1/Quelles sont actuellement les tendances en matière de cours collectifs de fitness, dans les salles de sport ?
Actuellement, trois tendances se dessinent. Tout d’abord on observe une nette préférence pour
les cours axés sur la performance, tels que le functional training et le high-intensity interval
training (HIIT).
Ces cours mettent l’accent sur des exercices fonctionnels et des séquences à haute
Intensité visant à améliorer la condition physique globale des participants. En parallèle, la tendance du bien-être se reflète par des cours tels que le Pilates et le yoga. Enfin, on assiste à un retour en force du freestyle, caractérisé par des cours ludiques, cardiovasculaires et musicaux. Dans ces séances, les instructeurs créent un univers convivial et divertissant favorisant le plaisir et l’interaction sociale.
2/Qu’est ce qui explique le regain d’intérêt pour les cours collectifs ?
De manière générale, les personnes ont une forte envie de partage. Dans les deux années suivant la période immédiate post-COVID, l’appréhension à l’idée de fréquenter des espaces clos a engendré une certaine méfiance.
La crainte de la propagation du virus a incité de nombreuses personnes à privilégier des activités individuelles. Toutefois, récemment, une inversion marquée de cette tendance se dessine.
Les clients des salles de sport se sentent en sécurité grâce au respect des mesures
fondamentales de sécurité, et expriment un besoin palpable de connexion sociale et de convivialité.
3/ Comment les salles de sport s’adaptent aux évolutions et aux attentes des participants ?
Les responsables de clubs investissent dans la formation spécialisée de leurs coachs, notamment
des disciplines très spécifiques comme le Pilates, qui suscite un engouement croissant.
Les formations liées au freestyle qui englobent des activités comme le Step et le Lia, connaissent également un vif succès, en raison de leur approche ludique et énergique répondant ainsi aux attentes du public. Par ailleurs, les gérants de salles, privilégient des atmosphères immersives en
adéquation avec chaque discipline.
4/ L’esprit d’immersion deviendrait-il un élément incontournable… ?
Oui complètement, cela se manifeste notamment à travers les cours de biking avec des écrans
géants où les participants pédalent au cœur de la nature ou évoluent dans des univers spécifiques. De plus, par des jeux de lumière et de clair-obscur dans le functionnal training où la
performance accentue cette immersion.
Par ailleurs on observe le développement des espaces zen entièrement dédiés aux cours collectifs de bien-être (wellness). Les adhérents veulent oublier leurs journées difficiles au
travail, voire peut-être les espaces confinés de leurs bureaux, en recherchant des
environnements ouverts où ils peuvent se fondre collectivement, tout en se surpassant physiquement.
5/ Globalement, peut-on dire que les cours collectifs ont encore de beaux jours devant eux ?
Oui, tous les indicateurs montrent que la dynamique est en marche. Bien entendu, cela nécessite des efforts constants et une dose d’inventivité de la part des gérants et des professeurs pour séduire un public toujours plus vaste en offrant des expériences à la fois originales et conviviales.
Merci Maxime pour cet entretien.
Laurence PHILIZOR
Agence PHILICOM
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